Conférence : La grotte ornée d'Altamira et ses fac-similés

L’alter-ego espagnol de la grotte Chauvet, la cavité d’Altamira, renferme l’un des plus précieux trésors picturaux du Paléolithique supérieur. Son art, caractérisé par le réalisme de ses thèmes animaliers, date de la fin du Magdalénien inférieur (15 000 ans avant le présent). Ses bisons polychromes criants de vérité, découverts en 1879, marquèrent les débuts mouvementés de la reconnaissance de l’art paléolithique.

De cette période date la première reproduction connue de l’art rupestre paléolithique : un grand dessin de plus de deux mètres fait au pastel qui représente certaines des figures peintes sur la voûte de la grotte. Depuis le XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, depuis le pastel jusqu’à la réalité virtuelle, la grotte d’Altamira est un symbole de l’évolution des techniques utilisées dans la reproduction de l’art rupestre.
Depuis 2001, le Musée national et le Centre de recherche d’Altamira accueillent le fac-similé qui reçoit le nom de Neocueva (Néogrotte). Les concepteurs de la Néogrotte n’ont pas choisi de reproduire la grotte dans son état actuel. Le fac-similé réalisé est extrêmement fidèle à la grotte paléolithique et beaucoup plus représentatif que la grotte dégradée découverte à la fin du XIXème siècle et parvenue jusqu’à nous.

Cette conférence évoquera l’histoire des fac-similés successifs de la grotte d’Altamira et plus particulièrement celle de la Néogrotte. Carmen de las Heras, conservatrice de la grotte d’Altamira et directrice adjointe du Musée national et du Centre de recherche d’Altamira, reviendra sur ces 139 années d’évolution.
